Je traine dans les couloirs du terminal 2A de l’aéroport, presque vide à cette heure-ci. Je ne retrouve pas cette ambiance frénétique que l’on croise dans ces lieux habituellement, et qui fait ressembler les halls d’aéroport à des fourmilières. Les allées ne sont traversées que par de rares voyageurs en attente d’un vol, seul le Mac Do fonctionne, comme toujours, à plein régime.
J’ai rendez-vous au comptoir d’enregistrement avec Kimberley, l’un des superviseurs de la compagnie d’Oman. Elle est déjà à son poste depuis 15 heures cet après-midi, afin que tout soit prêt quand les passagers du soir arriveront. Elle a évidemment regardé le remplissage du vol pour pouvoir tout de suite commander les plateaux repas. Elle s’assure également que tout sera opérationnel pour les passagers « spéciaux », comme elle-dit, ceux qui sont en chaise roulante par exemple, ou bien les VIP. Kimberley doit en fait être capable de gérer tout ce qui concerne le voyage des passagers à bord, mais également l’embarquement et le débarquement, les retards éventuels. Bref, tout ce dont on ne se soucis pas directement lorsque l’on voyage en avion. Tout un casse-tête. Et sur un vol comme celui-ci, la logistique est importante, accueil des passagers Silver et Gold, problèmes de bagage, difficultés de correspondance.
Oman Air, contrairement aux autres compagnies du Golfe, est encore une entreprise « familiale ». Selon Kimberley, le service est plus haut de gamme, le personnel est « au petit soin ». Ils ne sont pas les moins chers, mais le service est tout autre me raconte-t-elle. La compagnie est encore peu connue, comme le pays d’ailleurs. Quand j’ai dit à mes amis que je partais au Sultanat d’Oman, personne ne savait où c’était exactement, une région des Emirats tout au plus.
Embarquement sur le vol WY 0132 à destination de Muscat
A l’embarquement, je suis attendu par Judith, elle aussi superviseur, qui s’occupe plutôt de la partie en lien avec les équipages. Elle me propose de visiter l’avion avant l’embarquement des passagers. Elle en profite pour m’expliquer un peu le travail à bord pendant l’escale. L’avion du soir atterri vers 19h30, le travail commence alors par le déchargement des bagages et le débarquement des passagers. Les équipes ménage et restauration enchaînent directement. Les équipages, eux, arrivent à bord vers 21 heures et commencent leur mise en place. Pendant que nous discutons, nous déambulons dans les allées de la Business Class alors qu’hôtesses et stewards procèdent à toute sorte de vérifications. Je devais normalement pouvoir rencontrer le commandant de bord et visiter le cockpit, mais malheureusement, les équipes ont pris trop de retard. Ce sera pour une autre fois. Nous terminons par une séance photo avec quelques membres d’équipages.
Me voilà installé au siège numéro 38 de l’Airbus de la compagnie Oman Air, les hauts-parleurs de l’avion diffusent une musique un peu lounge, mélange de synthétiseurs aux sonorités distordues. Ma tête est pleine d’images fabriquées, de dessins d’aquarelles représentant le désert et les montagnes, depuis que dans l’après-midi, nous avons tracé mon itinéraire sur une carte dans les bureaux de l’office du tourisme d’Oman, à Paris. J’imagine des petits sentiers qui serpentent à travers la roche, je vois des falaises rouges, dressées comme des fjords au-dessus de la mer. Nizwa, Sour, Misfah, ces noms encore inconnus pour moi, qui résonnent dans ma tête et finissent par m’être familiers, comme si j’avais déjà, quelque part, vécu ce voyage.
J’ai les yeux rivés sur le large écran LCD accroché au siège juste devant moi, je rigole en regardant les petits bonhommes du spot qui nous explique les consignes de sécurité. L’avion est déjà haut dans le ciel et a pris la direction du sud. Demain matin, je serai à Muscat. J’ai commandé une mini bouteille de Shiraz Cabernet, Red Label, curieuse appellation pour un vin rouge, les australiens m’étonneront toujours.
Si j’aime tant les voyages en avion, c’est en premier lieu pour avoir le plaisir de découvrir les plateaux repas et leur petite dinette, verres miniatures, couverts minuscules, et plats présentés dans des petites coupelles en aluminium. Je trouve ça trop mignon et je pourrai en avaler plusieurs en un rien de temps. J’ai commandé un plateau au bœuf, un peu déçu cette fois-ci, ça manque de goût.
Nous survolons Vienne.
Je ne sais pas pourquoi je m’obstine toujours à commander un brandy en fin de repas, à chaque fois que je prends l’avion. Car très honnêtement, je n’aime pas vraiment cela. Mais je ne sais pas, je trouve cela classe de commander un brandy, çela me rappelle les ambiances britanniques à la Agatha Christie. Et puis pour le coup, cela m’aidera peut-être à dormir. Je ne dors quasiment jamais en avion, c’est trop inconfortable. Pourtant ce n’est pas faute d’essayer, je sélectionne le film le plus ennuyeux proposé dans la vidéothèque, et c’est à chaque fois la même chose, les yeux commencent à devenir lourds, mes idées vagabondent, et puis quelque-chose me surprend. Un passager qui se lève, la porte des toilettes qui s’ouvrent, les lumières qui s’allument et s’éteignent. Comme l’avion n’était pas plein, je me suis installé sur les quatre sièges de l’allée centrale. Lorsque j’ouvrirai les yeux, il fera jour. Je ne verrai même pas le vol passer…
Cet article fait suite à mon voyage au Sultanat d’Oman pour l’opération Explorateurs Liligo, je l’ai écrit dans le cadre d’un partenariat avec la compagnie Oman Air. Tous les contenus de l’article m’appartiennent et n’engagent que moi.
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A bord du vol WY 0132 à destination de Muscat
Aéroport Charles de Gaulle, 21 février, 19h15
Je traine dans les couloirs du terminal 2A de l’aéroport, presque vide à cette heure-ci. Je ne retrouve pas cette ambiance frénétique que l’on croise dans ces lieux habituellement, et qui fait ressembler les halls d’aéroport à des fourmilières. Les allées ne sont traversées que par de rares voyageurs en attente d’un vol, seul le Mac Do fonctionne, comme toujours, à plein régime.
J’ai rendez-vous au comptoir d’enregistrement avec Kimberley, l’un des superviseurs de la compagnie d’Oman. Elle est déjà à son poste depuis 15 heures cet après-midi, afin que tout soit prêt quand les passagers du soir arriveront. Elle a évidemment regardé le remplissage du vol pour pouvoir tout de suite commander les plateaux repas. Elle s’assure également que tout sera opérationnel pour les passagers « spéciaux », comme elle-dit, ceux qui sont en chaise roulante par exemple, ou bien les VIP. Kimberley doit en fait être capable de gérer tout ce qui concerne le voyage des passagers à bord, mais également l’embarquement et le débarquement, les retards éventuels. Bref, tout ce dont on ne se soucis pas directement lorsque l’on voyage en avion. Tout un casse-tête. Et sur un vol comme celui-ci, la logistique est importante, accueil des passagers Silver et Gold, problèmes de bagage, difficultés de correspondance.
Oman Air, contrairement aux autres compagnies du Golfe, est encore une entreprise « familiale ». Selon Kimberley, le service est plus haut de gamme, le personnel est « au petit soin ». Ils ne sont pas les moins chers, mais le service est tout autre me raconte-t-elle. La compagnie est encore peu connue, comme le pays d’ailleurs. Quand j’ai dit à mes amis que je partais au Sultanat d’Oman, personne ne savait où c’était exactement, une région des Emirats tout au plus.
Embarquement sur le vol WY 0132 à destination de Muscat
A l’embarquement, je suis attendu par Judith, elle aussi superviseur, qui s’occupe plutôt de la partie en lien avec les équipages. Elle me propose de visiter l’avion avant l’embarquement des passagers. Elle en profite pour m’expliquer un peu le travail à bord pendant l’escale. L’avion du soir atterri vers 19h30, le travail commence alors par le déchargement des bagages et le débarquement des passagers. Les équipes ménage et restauration enchaînent directement. Les équipages, eux, arrivent à bord vers 21 heures et commencent leur mise en place. Pendant que nous discutons, nous déambulons dans les allées de la Business Class alors qu’hôtesses et stewards procèdent à toute sorte de vérifications. Je devais normalement pouvoir rencontrer le commandant de bord et visiter le cockpit, mais malheureusement, les équipes ont pris trop de retard. Ce sera pour une autre fois. Nous terminons par une séance photo avec quelques membres d’équipages.
Me voilà installé au siège numéro 38 de l’Airbus de la compagnie Oman Air, les hauts-parleurs de l’avion diffusent une musique un peu lounge, mélange de synthétiseurs aux sonorités distordues. Ma tête est pleine d’images fabriquées, de dessins d’aquarelles représentant le désert et les montagnes, depuis que dans l’après-midi, nous avons tracé mon itinéraire sur une carte dans les bureaux de l’office du tourisme d’Oman, à Paris. J’imagine des petits sentiers qui serpentent à travers la roche, je vois des falaises rouges, dressées comme des fjords au-dessus de la mer. Nizwa, Sour, Misfah, ces noms encore inconnus pour moi, qui résonnent dans ma tête et finissent par m’être familiers, comme si j’avais déjà, quelque part, vécu ce voyage.
J’ai les yeux rivés sur le large écran LCD accroché au siège juste devant moi, je rigole en regardant les petits bonhommes du spot qui nous explique les consignes de sécurité. L’avion est déjà haut dans le ciel et a pris la direction du sud. Demain matin, je serai à Muscat. J’ai commandé une mini bouteille de Shiraz Cabernet, Red Label, curieuse appellation pour un vin rouge, les australiens m’étonneront toujours.
Si j’aime tant les voyages en avion, c’est en premier lieu pour avoir le plaisir de découvrir les plateaux repas et leur petite dinette, verres miniatures, couverts minuscules, et plats présentés dans des petites coupelles en aluminium. Je trouve ça trop mignon et je pourrai en avaler plusieurs en un rien de temps. J’ai commandé un plateau au bœuf, un peu déçu cette fois-ci, ça manque de goût.
Nous survolons Vienne.
Je ne sais pas pourquoi je m’obstine toujours à commander un brandy en fin de repas, à chaque fois que je prends l’avion. Car très honnêtement, je n’aime pas vraiment cela. Mais je ne sais pas, je trouve cela classe de commander un brandy, çela me rappelle les ambiances britanniques à la Agatha Christie. Et puis pour le coup, cela m’aidera peut-être à dormir. Je ne dors quasiment jamais en avion, c’est trop inconfortable. Pourtant ce n’est pas faute d’essayer, je sélectionne le film le plus ennuyeux proposé dans la vidéothèque, et c’est à chaque fois la même chose, les yeux commencent à devenir lourds, mes idées vagabondent, et puis quelque-chose me surprend. Un passager qui se lève, la porte des toilettes qui s’ouvrent, les lumières qui s’allument et s’éteignent. Comme l’avion n’était pas plein, je me suis installé sur les quatre sièges de l’allée centrale. Lorsque j’ouvrirai les yeux, il fera jour. Je ne verrai même pas le vol passer…
Cet article fait suite à mon voyage au Sultanat d’Oman pour l’opération Explorateurs Liligo, je l’ai écrit dans le cadre d’un partenariat avec la compagnie Oman Air. Tous les contenus de l’article m’appartiennent et n’engagent que moi.
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