#CourtSéjour est une série d’articles sur des destinations que j’ai visité en moins d’une semaine ou parfois même le temps d’un week-end. Quelques instantanés d’un endroit et parfois mes coups de cœur ou mes conseils si il y a lieu…
Cette semaine je consacre un article à l’île d’Ibiza que je connais depuis presque dix ans maintenant. Nous y allons quasiment tout les ans depuis 2005, voir même deux fois certaines années. Un petit aperçu de cette île dans ce nouveau #CourtSéjour mais certainement aussi d’autres articles plus complets à venir…
Eivissa Dalt Vila
Perché sur son promontoire naturel, la vieille ville d’Eivissa domine le port. On aperçoit déjà ses remparts et la cathédrale Santa Maria depuis la mer bien avant que le bateau n’accoste. Les petites maisons blanches du port, avec leurs volets bleus, rappellent la Grèce. Depuis le parvis de la cathédrale, on a vue sur toute la baie, le port et par temps clair, jusqu’au bout de Playa Den Bossa.
Le soir, alors que les foules affluent par le pont qui mène à l’ancien porche, de nouveaux troubadours s’exhibent le long du pont et dans l’entrée de la ville. Un fakir, un magicien, une femme sur un tapis volant, des statues qui s’animent au son des pièces jetées dans les chapeaux. Si il y a foule dans tout les restaurants des premières places de la vielle ville, très vite, en s’enfonçant dans les ruelles il n’y a plus personnes à part les habitants, qui pour se rafraîchir, posent quelques chaises dans la rue et improvisent une terrasse.
Une soirée à Playa Den Bossa
Playa Den Bossa s’étend de la ville d’Ibiza jusqu’à la Punta de Portas, une longue plage qui devait autrefois être magnifique. Mais depuis, le tourisme est passé par là, et on peut dire qu’il n’a laissé aucune chance à cette partie de l’île. Tout le long des trois kilomètres que compte cette plage, on a construit hôtel, bars, supérettes et boîtes de nuit à n’en plus finir. Une concentration incroyable de touristes déambulent sur la promenade pavée qui longe le littoral. Les transats comme la plage sont pris d’assaut. Les bars et les restaurants affichent complet.
Déjà vers quinze heures, le Bora-Bora rassemble plusieurs centaines de fêtards bien éméchés qui dansent au rythme d’une mauvaise musique électronique. Nous essayons quand même, vu la réputation de l’établissement, cela doit valoir le coup. Au soleil couchant, les videurs (des armoires à glace) enferment les clients derrière d’immenses bâches en plastique qui coupe l’accès à la mer. Ce n’est plus possible. Nous filons.
Ibiza dans les terres
Pour vraiment découvrir Ibiza, il faut s’aventurer dans l’intérieur des terres, là où presque personne ne va. Fini la cohue des plages, les embouteillages et le bruit. L’île n’est faite que de petits villages paisibles, de collines et de campagnes. Et puis il y a cette terre rouge incroyable. Partout dans l’île. Et des oliviers.
L’église de San Josep de Sa Talaïa, le toute petite, blanche, une maison de poupée. Les maisons en pierre de San Miguel. Et ses petites routes sur lesquelles on se perd. L’itinéraire qui va de San Antonio à Portinax au nord est vraiment à découvrir…
A San Josep, il faut prendre le temps de grimper sur la colline de Sa Talaiassa, à 475 mètres. Une ballade qui se fait vraiment facilement en moins d’une heure. Le point de vue y est superbe, une vue sur tout l’île jusqu’aux plages de Punta de Portas.
Camper à Ibiza, une fausse bonne idée
Mes parents m’avaient prêté une vieille tente canadienne en toile bleue, avec fenêtre et porte fleurie, comme on en voit plus. Et deux pièces avec cela. Cette année là, nous partions en camping histoire d’économiser un peu sur le prix de logement. Mais finalement…
Le petit camping d’Es Canar était assez horrible. Un terrain à peine ombragé par une pinède clairsemée, un sol dur sur lequel couraient de nombreuses racines. Il était évidemment plein à cette époque de l’année. Des groupes de jeunes qui commencent l’apéro dès la fin d’après-midi, des familles avec leurs enfants qui courent partout, et nous fermement décider à faire la fête dans l’île et à revenir au camping au petit matin pour nous reposer.
Nous ne sommes pas du genre à faire les choses à moitié, quitte à être à Ibiza, il faut en profiter. Nous sommes fermement décider à faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Par bout de la nuit, il faut comprendre huit heures de matin minimum.
Retour au camping vers neuf heures du matin donc, épuisés. A peine une heure plus tard, la chaleur est insupportable. Dans la tente on étouffe. Nous finirons notre nuit sur un transat à la plage de Cala Nova.
Les criques de la côte nord
C’est au nord, sur la côte qui s’étend de Portinatx à San Vincent, que l’on trouve les criques les plus isolées. Pour autant on y est pas forcément seul. Nous sommes partis au hasard vers une minuscule crique choisie sur une carte touristique, que l’on distribue un peu partout dans l’île.
Quarante cinq bonnes minutes de route depuis Portinatx, avec les erreurs de parcours évidemment. Nous garons la voiture au bout d’un chemin en terre, il faut terminer à pied. La crique est minuscule, quant à la plage, elle est quasi inexistante. Mais l’eau et le paysage… Un petit chiringuito est installé là, on ne sait pas pourquoi. Nous commandons du poisson grillé. Il n’en fallait pas plus pour être bien.
Il ne faut pas avoir peur de s’égarer sur les petites routes qui longent les côtes nord et nord-est de l’île. Comme cette partie d’Ibiza n’est pas très accessible, c’est ici qu’on fait les meilleures découvertes. Cala Den Serra, S’Aigua Dolca, Cala San Vincent, et bien d’autres encore…
Port de la Savina, Formentera, 2005
Sur les quais de petit port de la Savina, il y a une petit boutique de scooters. Nous en louons deux pour partir vers le Phare de la Mola. Une fin de matinée chaude sans un brin de vent, j’ai déjà la peau qui brûle. Nous prenons la direction des anciens salins de l’île, autrefois réputés dans l’Europe entière pour la qualité de leur sel. La lumière intense du soleil reflète dans les bassins. Mélange d’argent et de gris.
Les marais salants sont bordés à l’est et à l’ouest par deux plages magnifiques, sûrement les plus belles de l’archipel, qui se rejoignent à la platja Illetats et remontent jusqu’à la Punta del Ras, face à l’îlot Espalmador. Nous tentons de rejoindre l’île à la nage mais à cette époque, l’eau est infestée de petites méduses violacées aux brûlures redoutables.
J’ai l’impression de prendre un bain, l’eau est si chaude. A peine ai-je l’impression d’être rafraîchi.
Depuis Es Pujols, la route mène droit vers Pilar de la Mola en traversant Sant Ferrant, Ca’n Serra puis Es Calo de Sant Augustin. Petits villages ou plutôt hameaux même. Quelques maisons blanchies à la chaux avec leur toits de tuiles colorés. La vielle église en pierre de Sant Ferrant paraît bien solitaire sur la place du village. Les habitants de l’île semblent avoir disparus. Ou peut être fuient-ils la chaleur. A moins qu’il soit déjà l’heure de la sieste.
Et tout au bout de la route, le phare de la Mola, perché sur la falaise. Une impression de bout du monde, la Méditerranée à perte de vue et l’île, de roche, qui plonge vers la mer…
Découvrez tous mes voyages en Espagne et dans les Baléares en cliquant par ICI !
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Court(s) Séjour(s) : Ibiza
#CourtSéjour est une série d’articles sur des destinations que j’ai visité en moins d’une semaine ou parfois même le temps d’un week-end. Quelques instantanés d’un endroit et parfois mes coups de cœur ou mes conseils si il y a lieu…
Cette semaine je consacre un article à l’île d’Ibiza que je connais depuis presque dix ans maintenant. Nous y allons quasiment tout les ans depuis 2005, voir même deux fois certaines années. Un petit aperçu de cette île dans ce nouveau #CourtSéjour mais certainement aussi d’autres articles plus complets à venir…
Eivissa Dalt Vila
Perché sur son promontoire naturel, la vieille ville d’Eivissa domine le port. On aperçoit déjà ses remparts et la cathédrale Santa Maria depuis la mer bien avant que le bateau n’accoste. Les petites maisons blanches du port, avec leurs volets bleus, rappellent la Grèce. Depuis le parvis de la cathédrale, on a vue sur toute la baie, le port et par temps clair, jusqu’au bout de Playa Den Bossa.
Le soir, alors que les foules affluent par le pont qui mène à l’ancien porche, de nouveaux troubadours s’exhibent le long du pont et dans l’entrée de la ville. Un fakir, un magicien, une femme sur un tapis volant, des statues qui s’animent au son des pièces jetées dans les chapeaux. Si il y a foule dans tout les restaurants des premières places de la vielle ville, très vite, en s’enfonçant dans les ruelles il n’y a plus personnes à part les habitants, qui pour se rafraîchir, posent quelques chaises dans la rue et improvisent une terrasse.
Une soirée à Playa Den Bossa
Playa Den Bossa s’étend de la ville d’Ibiza jusqu’à la Punta de Portas, une longue plage qui devait autrefois être magnifique. Mais depuis, le tourisme est passé par là, et on peut dire qu’il n’a laissé aucune chance à cette partie de l’île. Tout le long des trois kilomètres que compte cette plage, on a construit hôtel, bars, supérettes et boîtes de nuit à n’en plus finir. Une concentration incroyable de touristes déambulent sur la promenade pavée qui longe le littoral. Les transats comme la plage sont pris d’assaut. Les bars et les restaurants affichent complet.
Déjà vers quinze heures, le Bora-Bora rassemble plusieurs centaines de fêtards bien éméchés qui dansent au rythme d’une mauvaise musique électronique. Nous essayons quand même, vu la réputation de l’établissement, cela doit valoir le coup. Au soleil couchant, les videurs (des armoires à glace) enferment les clients derrière d’immenses bâches en plastique qui coupe l’accès à la mer. Ce n’est plus possible. Nous filons.
Ibiza dans les terres
Pour vraiment découvrir Ibiza, il faut s’aventurer dans l’intérieur des terres, là où presque personne ne va. Fini la cohue des plages, les embouteillages et le bruit. L’île n’est faite que de petits villages paisibles, de collines et de campagnes. Et puis il y a cette terre rouge incroyable. Partout dans l’île. Et des oliviers.
L’église de San Josep de Sa Talaïa, le toute petite, blanche, une maison de poupée. Les maisons en pierre de San Miguel. Et ses petites routes sur lesquelles on se perd. L’itinéraire qui va de San Antonio à Portinax au nord est vraiment à découvrir…
A San Josep, il faut prendre le temps de grimper sur la colline de Sa Talaiassa, à 475 mètres. Une ballade qui se fait vraiment facilement en moins d’une heure. Le point de vue y est superbe, une vue sur tout l’île jusqu’aux plages de Punta de Portas.
Camper à Ibiza, une fausse bonne idée
Mes parents m’avaient prêté une vieille tente canadienne en toile bleue, avec fenêtre et porte fleurie, comme on en voit plus. Et deux pièces avec cela. Cette année là, nous partions en camping histoire d’économiser un peu sur le prix de logement. Mais finalement…
Le petit camping d’Es Canar était assez horrible. Un terrain à peine ombragé par une pinède clairsemée, un sol dur sur lequel couraient de nombreuses racines. Il était évidemment plein à cette époque de l’année. Des groupes de jeunes qui commencent l’apéro dès la fin d’après-midi, des familles avec leurs enfants qui courent partout, et nous fermement décider à faire la fête dans l’île et à revenir au camping au petit matin pour nous reposer.
Nous ne sommes pas du genre à faire les choses à moitié, quitte à être à Ibiza, il faut en profiter. Nous sommes fermement décider à faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Par bout de la nuit, il faut comprendre huit heures de matin minimum.
Retour au camping vers neuf heures du matin donc, épuisés. A peine une heure plus tard, la chaleur est insupportable. Dans la tente on étouffe. Nous finirons notre nuit sur un transat à la plage de Cala Nova.
Les criques de la côte nord
C’est au nord, sur la côte qui s’étend de Portinatx à San Vincent, que l’on trouve les criques les plus isolées. Pour autant on y est pas forcément seul. Nous sommes partis au hasard vers une minuscule crique choisie sur une carte touristique, que l’on distribue un peu partout dans l’île.
Quarante cinq bonnes minutes de route depuis Portinatx, avec les erreurs de parcours évidemment. Nous garons la voiture au bout d’un chemin en terre, il faut terminer à pied. La crique est minuscule, quant à la plage, elle est quasi inexistante. Mais l’eau et le paysage… Un petit chiringuito est installé là, on ne sait pas pourquoi. Nous commandons du poisson grillé. Il n’en fallait pas plus pour être bien.
Il ne faut pas avoir peur de s’égarer sur les petites routes qui longent les côtes nord et nord-est de l’île. Comme cette partie d’Ibiza n’est pas très accessible, c’est ici qu’on fait les meilleures découvertes. Cala Den Serra, S’Aigua Dolca, Cala San Vincent, et bien d’autres encore…
Port de la Savina, Formentera, 2005
Sur les quais de petit port de la Savina, il y a une petit boutique de scooters. Nous en louons deux pour partir vers le Phare de la Mola. Une fin de matinée chaude sans un brin de vent, j’ai déjà la peau qui brûle. Nous prenons la direction des anciens salins de l’île, autrefois réputés dans l’Europe entière pour la qualité de leur sel. La lumière intense du soleil reflète dans les bassins. Mélange d’argent et de gris.
Les marais salants sont bordés à l’est et à l’ouest par deux plages magnifiques, sûrement les plus belles de l’archipel, qui se rejoignent à la platja Illetats et remontent jusqu’à la Punta del Ras, face à l’îlot Espalmador. Nous tentons de rejoindre l’île à la nage mais à cette époque, l’eau est infestée de petites méduses violacées aux brûlures redoutables.
J’ai l’impression de prendre un bain, l’eau est si chaude. A peine ai-je l’impression d’être rafraîchi.
Depuis Es Pujols, la route mène droit vers Pilar de la Mola en traversant Sant Ferrant, Ca’n Serra puis Es Calo de Sant Augustin. Petits villages ou plutôt hameaux même. Quelques maisons blanchies à la chaux avec leur toits de tuiles colorés. La vielle église en pierre de Sant Ferrant paraît bien solitaire sur la place du village. Les habitants de l’île semblent avoir disparus. Ou peut être fuient-ils la chaleur. A moins qu’il soit déjà l’heure de la sieste.
Et tout au bout de la route, le phare de la Mola, perché sur la falaise. Une impression de bout du monde, la Méditerranée à perte de vue et l’île, de roche, qui plonge vers la mer…
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