Pour se rendre sur l’île de Pangkor, il faut prendre le ferry depuis Lumut. Le port est situé dans un grand bras de mer qui avance vers le détroit de Melaka. On y croise les bâtiments de la marine malaisienne qui a installé ici l’une de ses bases. Face à nous, à quelques encablures de la côte, l’île de Pangkor. Au premier regard, ce n’est pas tout à fait l’île tropicale que nous nous étions imaginés. On s’inquiète un peu en voyant la couleur de l’eau, le fond paraît plutôt boueux. Une succession de petits villages installés au pieds de collines verdoyantes forment tout de même un joli tableau.
Près de l’embarcadère, nous montons dans l’un des mini-vans roses qui font ici office de taxi pour les visiteurs. Au vu du nombre de véhicules stationnés au port, chauffeur doit être l’une des activités principales des habitants de cette île. Nous nous rendons directement à Teluk Nipah décrite comme la plus belle plage de Pangkor. Cet endroit est en fait un véritable chantier, les constructions poussent comme des champignons jusqu’à même la plage ! Pour couronner le tout, la pluie se met à tomber, il est dix-sept heures. Des commerçants nous proposent de nous asseoir à leur terrasse en attendant que le temps se calme. Rapidement, les routes s’inondent, nous sommes obligés de surélever les sacs pour ne pas qu’ils prennent l’eau. Un jeune homme continue toutefois de faire ses livraisons à vélo en s’abritant comme il le peut sous un petit parapluie.
Après l’averse, nous continuons à pied vers Coral Bay en empruntant une petite route coincée entre la jungle et la côte. Elle mène à une plage au sable dorée bordant une mer à l’eau vert émeraude. Les vagues viennent lécher les derniers arbres de la jungle toute proche et leurs branches poussent vers la mer, comme si elles cherchaient à rejoindre le petit îlot juste en face. Les quelques établissements de la plage sont construits en retrait de la berge, Coral Bay garde encore un caractère assez sauvage.
Le temple d’Alice
Un après-midi, je pars visiter le temple Lin Je Kong au nord de la baie. Il est tout à fait farfelu : sirènes, personnages de dessins animés et champignons géants remplacent les traditionnels dragons ou divinités bouddhistes, j’ai l’impression d’être au pays des merveilles. A l’arrière du temple, un pont donne sur un sentier en bord de jungle qui longe la mer. Je suis assez fasciné par les rochers de granits que la houle et l’érosion ont sculptés en leur donnant de drôles de formes arrondies. Je m’y engage car j’ai repéré une petite étendue de sable au bout de la baie. Mes efforts vont être récompensés, je tombe sur une succession de petites plages désertes qui ne doivent exister qu’à marée basse.
Orage et fortes chaleurs
Le lendemain j’avais prévu d’aller visiter un temple hindou et de me promener dans un village de pêcheurs de l’autre côté de l’île. Malheureusement j’ai été pris d’une forte fièvre au cours de la nuit et je devrais rester clouer au lit une bonne partie de la journée. Brice et Elsa partent au port pour prendre un petit déjeuner et retirer un peu d’argent. Au retour, Brice paraît inquiet. Partout près de l’embarcadère, il a vu des panneaux mettant en garde les visiteurs contre la dengue. C’est vrai que je suis dans un sale état, je n’ai pas arrêté de dormir depuis ce matin.
«Le temps chaud d’une année est effacé par la pluie d’un seul jour.»
(Proverbe malais)
La pluie est tombée de façon quasiment continue toute la journée. Vers quatorze heures, un orage d’une rare violence éclate, c’est tout simplement hallucinant. Nous sommes même surpris par un éclair qui est sûrement tombé à quelques dizaines de mètres de nous.
Un roti pour petit déjeuner
En attendant le ferry du retour, nous prenons le petit déjeuner au port. Le cuistot nous prépare à la minute des roti. Leur préparation est finalement assez proches des pancakes thaïlandais. Ce sont juste les garnitures qui changent : roti pisang (banane), roti sardin (poisson) ou encore roti telur (oeuf). Le clou du spectacle sera un roti tisu (sucre) croustillant et caramélisé ressemblant à une fleur après un savant pliage. Le roti canai est l’un des mets favoris des petits déjeuners malaisiens. Cette galette est préparée à base de farine, d’eau, d’oeuf et de ghee (beurre clarifié). L’art de sa préparation réside dans le pliage, le pétrissage et l’huilage répété de la pâte. Elle est ensuite frite sur une plaque bien huilée. Idéalement, la galette doit être croustillante à l’extérieur et moelleuse à l’intérieure.
C’est un plat de la cuisine indienne-malaisienne. « roti » signifie « pain » en malais (mais aussi en Hindi ou en Ourdou). Le roti est extrêmement populaire en Malaisie, on en trouve un peu partout. Il existe de multiples façons de le préparer et de l’accommoder.
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Fièvre à Pangkor
En route pour Teluk Nipah
Pour se rendre sur l’île de Pangkor, il faut prendre le ferry depuis Lumut. Le port est situé dans un grand bras de mer qui avance vers le détroit de Melaka. On y croise les bâtiments de la marine malaisienne qui a installé ici l’une de ses bases. Face à nous, à quelques encablures de la côte, l’île de Pangkor. Au premier regard, ce n’est pas tout à fait l’île tropicale que nous nous étions imaginés. On s’inquiète un peu en voyant la couleur de l’eau, le fond paraît plutôt boueux. Une succession de petits villages installés au pieds de collines verdoyantes forment tout de même un joli tableau.
Près de l’embarcadère, nous montons dans l’un des mini-vans roses qui font ici office de taxi pour les visiteurs. Au vu du nombre de véhicules stationnés au port, chauffeur doit être l’une des activités principales des habitants de cette île. Nous nous rendons directement à Teluk Nipah décrite comme la plus belle plage de Pangkor. Cet endroit est en fait un véritable chantier, les constructions poussent comme des champignons jusqu’à même la plage ! Pour couronner le tout, la pluie se met à tomber, il est dix-sept heures. Des commerçants nous proposent de nous asseoir à leur terrasse en attendant que le temps se calme. Rapidement, les routes s’inondent, nous sommes obligés de surélever les sacs pour ne pas qu’ils prennent l’eau. Un jeune homme continue toutefois de faire ses livraisons à vélo en s’abritant comme il le peut sous un petit parapluie.
Après l’averse, nous continuons à pied vers Coral Bay en empruntant une petite route coincée entre la jungle et la côte. Elle mène à une plage au sable dorée bordant une mer à l’eau vert émeraude. Les vagues viennent lécher les derniers arbres de la jungle toute proche et leurs branches poussent vers la mer, comme si elles cherchaient à rejoindre le petit îlot juste en face. Les quelques établissements de la plage sont construits en retrait de la berge, Coral Bay garde encore un caractère assez sauvage.
Le temple d’Alice
Un après-midi, je pars visiter le temple Lin Je Kong au nord de la baie. Il est tout à fait farfelu : sirènes, personnages de dessins animés et champignons géants remplacent les traditionnels dragons ou divinités bouddhistes, j’ai l’impression d’être au pays des merveilles. A l’arrière du temple, un pont donne sur un sentier en bord de jungle qui longe la mer. Je suis assez fasciné par les rochers de granits que la houle et l’érosion ont sculptés en leur donnant de drôles de formes arrondies. Je m’y engage car j’ai repéré une petite étendue de sable au bout de la baie. Mes efforts vont être récompensés, je tombe sur une succession de petites plages désertes qui ne doivent exister qu’à marée basse.
Orage et fortes chaleurs
Le lendemain j’avais prévu d’aller visiter un temple hindou et de me promener dans un village de pêcheurs de l’autre côté de l’île. Malheureusement j’ai été pris d’une forte fièvre au cours de la nuit et je devrais rester clouer au lit une bonne partie de la journée. Brice et Elsa partent au port pour prendre un petit déjeuner et retirer un peu d’argent. Au retour, Brice paraît inquiet. Partout près de l’embarcadère, il a vu des panneaux mettant en garde les visiteurs contre la dengue. C’est vrai que je suis dans un sale état, je n’ai pas arrêté de dormir depuis ce matin.
«Le temps chaud d’une année est effacé par la pluie d’un seul jour.»
(Proverbe malais)
La pluie est tombée de façon quasiment continue toute la journée. Vers quatorze heures, un orage d’une rare violence éclate, c’est tout simplement hallucinant. Nous sommes même surpris par un éclair qui est sûrement tombé à quelques dizaines de mètres de nous.
Un roti pour petit déjeuner
En attendant le ferry du retour, nous prenons le petit déjeuner au port. Le cuistot nous prépare à la minute des roti. Leur préparation est finalement assez proches des pancakes thaïlandais. Ce sont juste les garnitures qui changent : roti pisang (banane), roti sardin (poisson) ou encore roti telur (oeuf). Le clou du spectacle sera un roti tisu (sucre) croustillant et caramélisé ressemblant à une fleur après un savant pliage. Le roti canai est l’un des mets favoris des petits déjeuners malaisiens. Cette galette est préparée à base de farine, d’eau, d’oeuf et de ghee (beurre clarifié). L’art de sa préparation réside dans le pliage, le pétrissage et l’huilage répété de la pâte. Elle est ensuite frite sur une plaque bien huilée. Idéalement, la galette doit être croustillante à l’extérieur et moelleuse à l’intérieure.
C’est un plat de la cuisine indienne-malaisienne. « roti » signifie « pain » en malais (mais aussi en Hindi ou en Ourdou). Le roti est extrêmement populaire en Malaisie, on en trouve un peu partout. Il existe de multiples façons de le préparer et de l’accommoder.
A la recherche des lucioles du Selangor
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