Dans cette famille sri lankaise dispersée aux quatre coins du monde, on ne parle que de deux sortes de mariages : le Mariage Arrangé et le Mariage d’Amour. En réalité, il existe toute sorte de variantes entre ces pôles, mais la plupart d’entre nous passent des années à fuir le premier en quête du second.
Yalini, jeune femme de 22 ans, elle la fille d’immigrés tamouls installés aux Etats-Unis. L’arrivée de Kumaran, un oncle malade, ancien militant des Tigres, va précipiter Yalini dans la découverte de l’histoire familiale. Sa recherche du passé enfouit va nous entraîner au Sri Lanka, pays déchiré par la guerre civile pendant plusieurs décennies.
A travers une série de portraits, d’instantanés, de moments de vie, ou d’anecdotes glanées au cours de conversations, Yalini remonte le temps et tente de comprendre son histoire familiale.
Murali : c’était le plus jeune, et il n’avait pas de père. En revanche, il avait une mère. Et quelle mère ! Les prêtres du temple de Ganesh allaient jusqu’à la qualifier de «meilleure entre toutes». Non de «plus gentille» ni «de plus belle» : de «meilleure entre toutes». Un terme par lequel ils la consacraient pour toujours car il correspondait parfaitement à leur pensée.
Le Sari Rouge de VV Ganeshananthan offre un regard sur le conflit sri-lankais et comment il traverse les océans jusqu’à dicter les manières de vivre de la diaspora tamoule au Canada et aux Etats-Unis. Entre peur et loyauté vis-à-vis des Tigres, une frange extrémiste des tamouls qui contrôle tout le nord du Sri Lanka. Dans la famille de Yalini, personne ne parle jamais de ce qui se passe au pays, ni le père, ni la mère, ni même les tantes de la jeune femme. Tout ce qu’elle connaît de la guerre, elle l’a vu à la télévision. Au chevet de son oncle qui approche de la mort, Yalini replonge dans le passé de cet homme. Elle le questionne pendant de longues heures, en secret, pour tenter de comprendre. Il lui raconte son histoire, mais aussi celle de son père et de sa famille restée au pays.
A travers les histoires de chacun, les unions et les désunions, les rêves et les désillusions, Le Sari Rouge donne à réfléchir sur la complexité des traditions et le poids de la famille au cours des générations. Il interroge la question de l’union et du mariage qui même lorsqu’il parait consenti peut finalement s’avérer être arrangé.
C’est au kalyanam de ma cousine Janani, à son mariage – le premier de ma génération que je découvre et j’apprends le rituel des noces hindoues. J’observe ce qui se passe tout en me demandant s’il m’arrivera un jour d’être à la place de Janani, qu’il s’agisse d’un Mariage Arrangé ou d’un Mariage d’Amour, et de porter de Sari Rouge.
Dans la tradition du mariage hindou, au cours des différentes cérémonies qui peuvent s’étaler sur douze jours, la femme porte le Sari Rouge et l’homme une tenue blanche et un chapeau de mariage. Ses tenues sont évidemment confectionnées tout spécialement pour l’occasion, et généralement, plus jamais portées par la suite. Yalini est invitée par sa famille a accompagner sa cousine Janani, débarquée du Sri Lanka avec son père, dans tous les préparatifs de son mariage. Un mariage arrangé évidemment qui révolte Yalini. Elle, une femme américaine, libérée, obligée d’accompagner sa cousine dans les préparatifs d’un mariage qu’elle n’accepte pas. Révoltée au départ, Yalini finira par comprendre la position de sa cousine qui accepte sans broncher pour faire honneur à son père juste avant sa mort.
VV Ganeshanantan est romancière et journaliste, diplômée de Harvard. Le Sari Rouge est son premier roman. Il a été sélectionné par l’Orange Prize for fiction.
Le Sari Rouge de VV Ganeshananthan
Yalini, jeune femme de 22 ans, elle la fille d’immigrés tamouls installés aux Etats-Unis. L’arrivée de Kumaran, un oncle malade, ancien militant des Tigres, va précipiter Yalini dans la découverte de l’histoire familiale. Sa recherche du passé enfouit va nous entraîner au Sri Lanka, pays déchiré par la guerre civile pendant plusieurs décennies.
A travers une série de portraits, d’instantanés, de moments de vie, ou d’anecdotes glanées au cours de conversations, Yalini remonte le temps et tente de comprendre son histoire familiale.
Le Sari Rouge de VV Ganeshananthan offre un regard sur le conflit sri-lankais et comment il traverse les océans jusqu’à dicter les manières de vivre de la diaspora tamoule au Canada et aux Etats-Unis. Entre peur et loyauté vis-à-vis des Tigres, une frange extrémiste des tamouls qui contrôle tout le nord du Sri Lanka. Dans la famille de Yalini, personne ne parle jamais de ce qui se passe au pays, ni le père, ni la mère, ni même les tantes de la jeune femme. Tout ce qu’elle connaît de la guerre, elle l’a vu à la télévision. Au chevet de son oncle qui approche de la mort, Yalini replonge dans le passé de cet homme. Elle le questionne pendant de longues heures, en secret, pour tenter de comprendre. Il lui raconte son histoire, mais aussi celle de son père et de sa famille restée au pays.
A travers les histoires de chacun, les unions et les désunions, les rêves et les désillusions, Le Sari Rouge donne à réfléchir sur la complexité des traditions et le poids de la famille au cours des générations. Il interroge la question de l’union et du mariage qui même lorsqu’il parait consenti peut finalement s’avérer être arrangé.
Dans la tradition du mariage hindou, au cours des différentes cérémonies qui peuvent s’étaler sur douze jours, la femme porte le Sari Rouge et l’homme une tenue blanche et un chapeau de mariage. Ses tenues sont évidemment confectionnées tout spécialement pour l’occasion, et généralement, plus jamais portées par la suite. Yalini est invitée par sa famille a accompagner sa cousine Janani, débarquée du Sri Lanka avec son père, dans tous les préparatifs de son mariage. Un mariage arrangé évidemment qui révolte Yalini. Elle, une femme américaine, libérée, obligée d’accompagner sa cousine dans les préparatifs d’un mariage qu’elle n’accepte pas. Révoltée au départ, Yalini finira par comprendre la position de sa cousine qui accepte sans broncher pour faire honneur à son père juste avant sa mort.
VV Ganeshanantan est romancière et journaliste, diplômée de Harvard. Le Sari Rouge est son premier roman. Il a été sélectionné par l’Orange Prize for fiction.
Chiant qui comme Ulysse a créé un blog de voyage
Lire la suite »Vietnam, l’éphémère et l’insubmersible
Lire la suite »Itinéraire d’enfance de Duong Thu Huong
Lire la suite »