Cela fait plus de 10 ans que j’attendais de pouvoir poser le pied sur l’île de Minorque. Il faut dire que beaucoup m’avaient venté les mérites de celle que l’on qualifie de plus belle île des Baléares. Les Baléares et moi c’est une longue histoire. Plus de 10 ans de fidélité à ce chapelet d’îles éparpillées au large de Valencia. Avec une préférence nette pour Ibiza bien sûr, où je retourne quasiment chaque année. Mais les lieux, les gens et les ambiances changent, alors cette année nous avons décidé de déroger à la règle. Ce sera un séjour à Minorque à la fin du mois d’août. Ok je sais, nous sommes en décembre. Mais il n’est jamais trop tôt pour penser à ses prochaines vacances d’été (ni trop tard pour raconter les dernières) !
Mardi 29 août : Cala des Degollador
Cala des Degollador est l’une des criques urbaines qui entourent la Ciutadella de Menorca. Elle fera office de mise en bouche, d’introduction, de présentation (j’aime les suites de mots). Cala Bona est comme un bonbon (ou une verrue) sur la falaise. La petite guesthouse rose pétard sera notre point de chute pour la nuit. La crique ne présente qu’un maigre intérêt en vérité. Si ce n’est celle de pouvoir de baigner dans une eau turquoise à 26°C, en regardant les gamins faire des plongeons depuis les falaises. Mais comme le voyage a commencé ici, je me devais de le glisser dans le texte.
Un café à Ciutadella
Sur la plaça del Pins, je regarde une vieille dame qui regarde son chien qui regarde vers le port. Je file à travers la plaça des Born pour m’engouffrer dans la ruelle qui mène à la cathédrale. Elle connut son heure de gloire en 1953, lorsque Pie XII l’éleva au rang de basilique. Enfin plus précisément de basilique mineure, pour ne pas faire d’ombre à celles de Rome (il ne faudrait quand même pas que Rome se fasse éclipser par une vulgaire petite île espagnole). Au pied de l’horloge, près de l’avenue de la Constitution, je me crois un instant à Cuba. Sentiment qui ne durera pas, mais il est de bon ton de glisser dans son texte un “ah oui, je me serais presque cru…”. Ça fait mec qui a baroudé, qui a des kilomètres au compteur, qui connaît le monde. Pour info, je ne suis jamais allé à Cuba, mais bon. Comme ça parle en général à tout le monde, c’est une comparaison bien choisie.
Autour du marché au poisson, c’est l’effervescence. Je me suis arrêté à la terrasse de S’Aguit, juste le temps de boire mon troisième café. Dans mon dos, deux femmes s’époumonent, rigolent, crient, puis se réconcilient avant d’allumer leur huitième cigarette. Je fais un tour de place et je n’ose même plus prendre de photo, tant les flashs crépitent (bon ok il n’y a pas de flash du tout en fait). La place de la Llibertat est hautement photogénique. C’est du moins mon avis et celui d’une bonne dizaine de touristes qui comme moi appuient frénétiquement sur le déclencheur.
Et là vous vous demandez pourquoi je vous sers une photo du port de Ciutadella de nuit…
Mauvaise pioche à Cala Galdana
En vacances il faut toujours faire des choix. Et certains s’avèrent parfois moins bons que d’autres. Ceux qui prétendent ne jamais se tromper sont des menteurs. La destination du jour devait être Cala Macarella, une crique qui nous avait été conseillée par de nombreux amis et lecteurs de ce blog. Mais à 11 heures du matin, le parking était déjà plein. Repli stratégique sur la crique suivante. Pas trop loin s’il vous plaît, car midi est déjà presque là et le temps manque. En photo arienne, Galdana est somptueuse. Une anse de sable blanc flanquée de belles falaises blanches. Un paysage idyllique très proche des clichés recherchés dans les Baléares. Mais le gros défaut des panoramiques, c’est que l’œil ne voit forcément pas les petits détails qui tuent. Ces accrocs qui peuvent te gâcher une plage en moins de deux.
L’hôtel Melia Galdana fait partie du club très privé (pas tant que ça en fait) des aberrations architecturales qui ont tué certains morceaux de côte aux Baléares. On est loin de Majorque ou des folies de la Costa Blanca, mais le résultat est là. Prenez une superbe plage qui fera tourner la tête à n’importe qui. Offrez un terrain à une grande chaîne hôtelière aux dents longues. Laissez mariner quelques années et observer le résultat. L’avantage, c’est que vous pourrez réviser vos bases en mathématiques. En un tour d’addition et quelques multiplications, vous pourrez évaluer à la louche le nombre de chambres de l’établissement.
Savoir détourner le regard
Pour apprécier la beauté de Cala Galdana, il faut accepter de changer d’angle. Il faut tourner les talons à la plage, réduire son champ de vision et jouer avec les perspectives. Derrière le restaurant du mirador, un immense rocher coiffé d’une forêt de pins domine la mer. C’est en suivant des sentiers tortueux que l’on découvre les meilleurs points de vue sur la crique. Moment de réconciliation ? Peut-être…
Jusqu’à Cala Macarella le long du Camí de Cavalls
Vendredi matin, 9h30. Deuxième tentative pour atteindre le parking de la Cala Macarella. Encore plein, et pourtant le temps est plus que gris. Tant pis, on y ira à pied depuis Galdana. Nous avons dû garer la voiture sur les hauteurs puis traverser le cirque du centre-ville. Le Camí de Cavalls est un itinéraire ancestral qui reliait autrefois les nombreuses tours de guet réparties tout autour de Minorque. C’est aujourd’hui un sentier de randonnée très populaire qui permet de rejoindre les plus belles criques de l’île, à pied ou en vélo.
A peine 3 kilomètres séparent Galdana de Macarella le long d’un sentier serpentant en haut des falaises, à travers pinède et pared seques (traduisez petit mur en pierre sèche). Même si septembre pointe doucement le bout de son nez, nous sommes loin d’être seuls sur cette portion de littoral. Pour apprécier les côtes minorquines, il faut quitter le sentier principal pour atteindre les miradors. Près de Ses Alegries, le panorama est spectaculaire…
Déjeuner sur le port de d’Es Castell
Fin de séjour à Minorque. Dans la baie de Mahon, le petit port d’Es Castell semble avoir résisté à l’agitation qui opère dans d’autres parties de l’île. Dans ce village où il fait bon prendre son temps, j’ai découvert une petite gargote enfouie dans le rocher qui sert l’une des meilleures cuisines de l’île. Le Chèspir vous fait oublier le temps d’un instant la bouffe grasse et sans saveurs que l’on sert sur toutes les plages de Minorque. Comme souvent dans les îles, goûter à la gastronomie locale est devenu presque impossible. A moins d’y mettre le prix. Mais pas au Chèspir. On y picore principalement des tapas, rien d’exceptionnel à première vue. Mais goûtez donc leur tarte à la soubressade et au fromage de chèvre ou leur mini lasagne crudi-veggie. Vous m’en direz des nouvelles.
Les premières impressions de mon séjour à Minorque s’arrêtent là pour aujourd’hui. Mais je vous prépare prochainement un article très pratique, incluant itinéraire et bonnes adresses, pour préparer votre voyage à Minorque. D’ici là bon vent et on se retrouve en 2018 !
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Mon séjour à Minorque : notes de voyage
Cela fait plus de 10 ans que j’attendais de pouvoir poser le pied sur l’île de Minorque. Il faut dire que beaucoup m’avaient venté les mérites de celle que l’on qualifie de plus belle île des Baléares. Les Baléares et moi c’est une longue histoire. Plus de 10 ans de fidélité à ce chapelet d’îles éparpillées au large de Valencia. Avec une préférence nette pour Ibiza bien sûr, où je retourne quasiment chaque année. Mais les lieux, les gens et les ambiances changent, alors cette année nous avons décidé de déroger à la règle. Ce sera un séjour à Minorque à la fin du mois d’août. Ok je sais, nous sommes en décembre. Mais il n’est jamais trop tôt pour penser à ses prochaines vacances d’été (ni trop tard pour raconter les dernières) !
Mardi 29 août : Cala des Degollador
Cala des Degollador est l’une des criques urbaines qui entourent la Ciutadella de Menorca. Elle fera office de mise en bouche, d’introduction, de présentation (j’aime les suites de mots). Cala Bona est comme un bonbon (ou une verrue) sur la falaise. La petite guesthouse rose pétard sera notre point de chute pour la nuit. La crique ne présente qu’un maigre intérêt en vérité. Si ce n’est celle de pouvoir de baigner dans une eau turquoise à 26°C, en regardant les gamins faire des plongeons depuis les falaises. Mais comme le voyage a commencé ici, je me devais de le glisser dans le texte.
Un café à Ciutadella
Sur la plaça del Pins, je regarde une vieille dame qui regarde son chien qui regarde vers le port. Je file à travers la plaça des Born pour m’engouffrer dans la ruelle qui mène à la cathédrale. Elle connut son heure de gloire en 1953, lorsque Pie XII l’éleva au rang de basilique. Enfin plus précisément de basilique mineure, pour ne pas faire d’ombre à celles de Rome (il ne faudrait quand même pas que Rome se fasse éclipser par une vulgaire petite île espagnole). Au pied de l’horloge, près de l’avenue de la Constitution, je me crois un instant à Cuba. Sentiment qui ne durera pas, mais il est de bon ton de glisser dans son texte un “ah oui, je me serais presque cru…”. Ça fait mec qui a baroudé, qui a des kilomètres au compteur, qui connaît le monde. Pour info, je ne suis jamais allé à Cuba, mais bon. Comme ça parle en général à tout le monde, c’est une comparaison bien choisie.
Autour du marché au poisson, c’est l’effervescence. Je me suis arrêté à la terrasse de S’Aguit, juste le temps de boire mon troisième café. Dans mon dos, deux femmes s’époumonent, rigolent, crient, puis se réconcilient avant d’allumer leur huitième cigarette. Je fais un tour de place et je n’ose même plus prendre de photo, tant les flashs crépitent (bon ok il n’y a pas de flash du tout en fait). La place de la Llibertat est hautement photogénique. C’est du moins mon avis et celui d’une bonne dizaine de touristes qui comme moi appuient frénétiquement sur le déclencheur.
Et là vous vous demandez pourquoi je vous sers une photo du port de Ciutadella de nuit…
Mauvaise pioche à Cala Galdana
En vacances il faut toujours faire des choix. Et certains s’avèrent parfois moins bons que d’autres. Ceux qui prétendent ne jamais se tromper sont des menteurs. La destination du jour devait être Cala Macarella, une crique qui nous avait été conseillée par de nombreux amis et lecteurs de ce blog. Mais à 11 heures du matin, le parking était déjà plein. Repli stratégique sur la crique suivante. Pas trop loin s’il vous plaît, car midi est déjà presque là et le temps manque. En photo arienne, Galdana est somptueuse. Une anse de sable blanc flanquée de belles falaises blanches. Un paysage idyllique très proche des clichés recherchés dans les Baléares. Mais le gros défaut des panoramiques, c’est que l’œil ne voit forcément pas les petits détails qui tuent. Ces accrocs qui peuvent te gâcher une plage en moins de deux.
L’hôtel Melia Galdana fait partie du club très privé (pas tant que ça en fait) des aberrations architecturales qui ont tué certains morceaux de côte aux Baléares. On est loin de Majorque ou des folies de la Costa Blanca, mais le résultat est là. Prenez une superbe plage qui fera tourner la tête à n’importe qui. Offrez un terrain à une grande chaîne hôtelière aux dents longues. Laissez mariner quelques années et observer le résultat. L’avantage, c’est que vous pourrez réviser vos bases en mathématiques. En un tour d’addition et quelques multiplications, vous pourrez évaluer à la louche le nombre de chambres de l’établissement.
Savoir détourner le regard
Pour apprécier la beauté de Cala Galdana, il faut accepter de changer d’angle. Il faut tourner les talons à la plage, réduire son champ de vision et jouer avec les perspectives. Derrière le restaurant du mirador, un immense rocher coiffé d’une forêt de pins domine la mer. C’est en suivant des sentiers tortueux que l’on découvre les meilleurs points de vue sur la crique. Moment de réconciliation ? Peut-être…
Jusqu’à Cala Macarella le long du Camí de Cavalls
Vendredi matin, 9h30. Deuxième tentative pour atteindre le parking de la Cala Macarella. Encore plein, et pourtant le temps est plus que gris. Tant pis, on y ira à pied depuis Galdana. Nous avons dû garer la voiture sur les hauteurs puis traverser le cirque du centre-ville. Le Camí de Cavalls est un itinéraire ancestral qui reliait autrefois les nombreuses tours de guet réparties tout autour de Minorque. C’est aujourd’hui un sentier de randonnée très populaire qui permet de rejoindre les plus belles criques de l’île, à pied ou en vélo.
A peine 3 kilomètres séparent Galdana de Macarella le long d’un sentier serpentant en haut des falaises, à travers pinède et pared seques (traduisez petit mur en pierre sèche). Même si septembre pointe doucement le bout de son nez, nous sommes loin d’être seuls sur cette portion de littoral. Pour apprécier les côtes minorquines, il faut quitter le sentier principal pour atteindre les miradors. Près de Ses Alegries, le panorama est spectaculaire…
Déjeuner sur le port de d’Es Castell
Fin de séjour à Minorque. Dans la baie de Mahon, le petit port d’Es Castell semble avoir résisté à l’agitation qui opère dans d’autres parties de l’île. Dans ce village où il fait bon prendre son temps, j’ai découvert une petite gargote enfouie dans le rocher qui sert l’une des meilleures cuisines de l’île. Le Chèspir vous fait oublier le temps d’un instant la bouffe grasse et sans saveurs que l’on sert sur toutes les plages de Minorque. Comme souvent dans les îles, goûter à la gastronomie locale est devenu presque impossible. A moins d’y mettre le prix. Mais pas au Chèspir. On y picore principalement des tapas, rien d’exceptionnel à première vue. Mais goûtez donc leur tarte à la soubressade et au fromage de chèvre ou leur mini lasagne crudi-veggie. Vous m’en direz des nouvelles.
Les premières impressions de mon séjour à Minorque s’arrêtent là pour aujourd’hui. Mais je vous prépare prochainement un article très pratique, incluant itinéraire et bonnes adresses, pour préparer votre voyage à Minorque. D’ici là bon vent et on se retrouve en 2018 !
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